Le Boui-boui de la rue Le Peletier

Le Divan Le Peletier

Le vendredi 14 octobre 2005.

Par Bernard Vassor, auteur du blog http://bernardvassor.canalblog.com.

C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent en cœur tous les historiens de Paris.

Il était établi à la sortie du passage de l’Opéra donnant sur la rue Le Peletier.

Fréquenté au début (dans les années 1840) par Pétrus Borel, Charles Lassailly, Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy, Gautier, Dumas et Nadar.

Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée de la «  basse bohème » [1] : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne, l’émeutier de juin 48 : Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage des Princes, toujours flanqué de son ami Delvau.

Murger ne manquait que rarement l’heure de l’absinthe et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset complètent la clientèle. « [Ils] sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire [2] (dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges aux Folies Nouvelles (….) Gavarni n’y a été qu’une fois et dit « qu’on y scie les pommes de canne. »

On peut aussi y rencontrer les journalistes Taxile Delors, Xavier Aubriet et l’homme de l’ombre Auguste Maquet.

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Xavier Aubryet, de L’Evènement.

Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom, rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra, mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès.

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Auguste Maquet

[1] Journal des Goncourt.

[2] Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ; Le journal du cousin des Goncourt Le Paris l’y avait précédé.



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