Le bal du Prado

On y dansait sur les ruines de l’église Saint-Barthélémy
Le samedi 14 janvier 2006.

Dans l’Ile de la Cité

Aujourd’hui au Tribunal de Commerce boulevard du Palais

Par Bernard Vassor

Les religieux de Saint Barthélemy firent construire vers le cinquième siècle une chapelle à laquelle ils donnèrent le nom de leur patron.

En 968, Hugues Capet ordonna son agrandissement pour la faire devenir chapelle royale.

En 1772, le bâtiment menaçant ruine, le roi décida qu’elle serait entièrement reconstruite. Le portait était terminé quand la Révolution mit un terme aux travaux. Elle fut vendue en vertu de la loi du 18 février 1791, comme propriété nationale. C’est un théâtre qui fut ouvert le 21 octobre 1792, sous le nom de Théâtre du Palais des Variétés.

En 1802, des chanteurs allemands exploitèrent les salles qu’ils appelèrent Théâtre de Mozart.

En 1805 l’acteur Baulieu qui avait tenté de relever le théâtre, se brûla la cervelle dans le salon du café d’Aguessau qui existait encore en 1861 sur le devant du boulevard du Palais.

C’est en 1810 qu’un nommé Venaud y établit un bal auquel il donna le nom de Bal du Prado (deux passages avaient été percés en 1792, l’un était le passage de Flore, l’autre passage du Prado).
Le théâtre était la salle de danse, les autres pièces furent transformées en loges maçonniques.
C’est dans une de ces loges que Napoléon et l’Impératrice assistèrent à une fête d’adoption donnée par les vénérables Lannes et Poniatowski. L’orchestre du Prado était dirigé par le grand Pilodo.

Le lundi et le vendredi, toutes les célébrités des bals de Paris s’y donnaient rendez-vous. On y rencontrait : Louise la Balocheuse, Alexandrine aux cheveux d’or, Céleste Mogador, Eugénie Malakoff, Blondinette Traîne-Pattes, Charlotte Cordée.

Le Prado, qui avait une grande renommée, était le passage obligé de tout étranger arrivant à Paris. Il a été démoli en 1860 pour faire place au tribunal de Commerce, les plaideurs prenant ainsi la place des «  chahuteuses ».



Forum de l'article


    
Hotel Inter-Continental (Lawrence d'Arabie)