Colloque sur Camus (Paris, samedi 29 octobre 2005)

Le mardi 25 octobre 2005.

L’Association de Culture Berbère organise un colloque

samedi 29 octobre 2005 à partir de 14h 30

« L’autre Camus »

au Relais de Ménilmontant, 85bis rue de Ménilmontant- 75020 - Paris (métro Ménilmontant) Renseignement et réservation ACB : 01 43 58 23 25

Présentation

Ecrivain « algérien et français », Albert Camus personnifie l’indivisibilité historique et culturelle entre la France coloniale et l’Algérie colonisée. Aujourd’hui, 40 ans après l’Indépendance de l’Algérie, Albert Camus revient sur le devant de la scène. Première interrogation : qu’est-ce qui explique ce retour d’Albert Camus au moment où, en Algérie comme en France, la mémoire commune de la colonisation (colonisateurs et colonisés) s’aiguise dans l’antagonisme ? Le fait est que l’ouvre et la vie d’Albert Camus ne cessent d’être interrogées pour essayer d’y trouver la vision prophétique d’une Algérie naufragée sans la France, c’est-à-dire mutilée de son identité historique. Mais le consensus miraculeusement recouvré d’une Algérie heureuse autour de l’humanisme de Camus ne relève-t-il pas d’une lecture univoque de son ouvre ? Surmontant bien des obstacles structurels légués par le rapport colonial, l’Algérie et la France sont en passe de parvenir à des relations équilibrées. Albert Camus, écrivain solaire et intellectuel déchiré, symbolise sans doute cette fracture d’essence coloniale qui s’est superposée à la Méditerranée. Ses positions humanistes, indécises par rapport à la colonisation, étaient de son temps. Doivent-elles rester du notre ? C’est l’autre interrogation de ce colloque.

Objectifs

Il nous semble que cette lecture de Camus comme lien harmonieux entre colonisateurs et colonisés doit être nuancée. 40 ans après l’Indépendance de l’Algérie, nous devons poser un regard critique sur l’ouvre de Camus et réaliser que ce grand écrivain algérien, dont nous sommes fiers à la fois comme français et algérien, était opposé au système colonial, non pas pour sa nature mais pour ses dysfonctionnements

Programme du colloque

Animé par Arezki Metref

14 h 30
Ouverture du colloque par Slimane Amara, Président de l’ACB

14 h 40
Arezki Metref, journaliste et écrivain

Contre-leçons de Camus

15 h 00
Henri Alleg, journaliste, écrivain et militant anti-colonialiste

Camus et l’anti-colonialisme

15 h 20
Benjamin Stora, professeur des Universités, enseigne l’Histoire du Maghreb à l’INALCO

Camus et le nationalisme algérien

15 h 40
Hacène Hireche, enseignant de langue et civilisation berbère à l’Université de Paris 8

Les émotions dans le texte : « La misère en Kabylie »

16 h 00
Denise Brahimi, universitaire, essayiste, spécialiste des relations littéraires entre la France et le Maghreb

L’humanisme méditerranéen de Camus

16 h 20
Nabile Farès, écrivain et psychanalyste

Entre littérature et politique, une éthique de l’acte et de l’humain

16 h 40
Christiane Chaulet Achour, universitaire et auteur de nombreuses études sur la littérature algérienne et d’Algérie

Le choc des humanismes : Camus, Roblès, Sénac

17 h 00
Nourredine Saadi, écrivain et professeur d’Université

Camus ou la nostalgie de ce qui n’a pas eu lieu

17 h 20
Débat avec le public


Association de culture berbère (ACB)
37bis rue des Maronites - 75020 - Paris
Tel : 01 43 58 23 25
Fax : 01 43 58 49 75
Mail : acb@noos.fr
Site : www.acbparis.org



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