Balades littéraires de l’association Lire et partir, 1er semestre 2010

Le dimanche 21 février 2010.

George Sand à la Nouvelle Athènes (mardi 30 mars)

Rue de la Grange-Batelière, au n°10, se tenait le salon d’Alfred Tattet, un ami de Musset. En 1838, il logea un moment George Sand. Cette étape sera l’occasion d’évoquer les amants du siècle. Ensuite, nous irons square d’Orléans où Sand habita avec Chopin (entre 1842 et 1847), mais dans deux appartements distincts. Avant d’habiter ce très beau lieu, elle avait pris un appartement rue Pigalle, où Balzac est allé lui rendre visite en 1841, comme il en fait le compte-rendu à sa chère Mme Hanska. Enfin, nous terminerons cette promenade par le musée de la Vie romantique, en partie consacré à la romancière. De son vivant, George Sand s’est rendu à plusieurs reprises aux réceptions organisées par le peintre Ary Scheffer, alors le propriétaire du lieu.

Camus à Paris Rive Gauche (samedi matin 10 avril)

Albert Camus, après un premier voyage en août 1937, découvre vraiment Paris et la solitude de la grande ville, lors de son deuxième séjour, de mars à juin 1940. Camus vient d’obtenir, grâce à Pascal Pia, un poste de journaliste à Paris-Soir. Après deux courts passages en 1943, il s’installe à Paris en novembre de cette même année. Paris sera dorénavant son principal port d’attache jusqu’à sa mort. A part la Butte, ses adresses parisiennes se situent toutes à Paris Rive Gauche, dans les 6e et 7e arrondissement autour de Saint-Germain-des-Prés. C’est dans ce quartier et ses alentours que l’on partira sur les traces de « l’Homme révolté ».

Mallarmé de Paris à Valvins (samedi 8 mai : la journée)

La matinée à Paris. Départ du 4, rue de Saint-Pétersbourg (atelier de Manet), où nous évoquerons les rapports du poète avec la peinture. Puis nous nous rendrons devant les deux logis qu’habita le poète dans ce quartier de l’Europe (rue de Moscou et rue de Rome). L’après-midi, nous découvrirons "l’oasis" de Mallarmé : sa maison de Valvins. Elle l’aidera, nous dit Henri Mondor, à oublier les turlupins et les bateleurs du journalisme et de "la Mode" ; il y pourra rêver loin du tintamarre. La promenade ira de la gare de Fontainebleau au musée Mallarmé,en passant par la forêt et en longeant la Seine. Après la visite du musée, nous terminerons la journée par une dernière escapade le long de maison du poète par Vuillard la Seine jusqu’au cimetière de Samoreau où est enterré le poète.

Zola autour de la place de Clichy (mardi 18 mai)

Zola vient habiter le nouveau quartier des Batignolles en avril 1867. Il rejoint ses amis Impres- sionnistes qui se rencontrent régulièrement au café Guerbois, rebaptisé café Baudequin dans L’Œuvre, son roman le plus autobiographique. En avril 1877, tout auréolé de son succès de L’Assommoir, il emménage dans un bel appartement de la rue de Boulogne (rue Ballu), au sud de la place Clichy. A l’automne 1889, Zola loue un appartement encore plus grand, rue de Bruxelles. Il y connaîtra des heures douloureuses à la suite de son engagement dans l’Affaire Dreyfus. C’est là que, le matin du 29 septembre 1902, on le retrouva mort, sans doute victime de son courage.

Verlaine au Quartier latin (mardi 1er juin)

Paul Verlaine est une figure mythique du Quartier latin. Sa silhouette socratesque hante à jamais les rues de la montagne Sainte-Geneviève : le triste errant, le clochard socratique, que j’ai rencontré jadis au Quartier Latin, sortant sans doute de l’auberge du Pet-au-Diable (Claudel). De la rue Campagne-Première (il y habita avec Rimbaud) à la rue Descartes, en passant par l’hôpital Cochin, la rue Saint-Jacques et l’église Saint-Étienne du Mont (on y célébra ses obsèques le 10 janvier 1896), nous plongerons dans la vie de ce grand poète, musicien du verbe, tombé dans la clochardise et l’alcool : ce maudit, ce béni, boitant, battait le sol du lourd bâton des vagabonds et des infirmes (Valéry).

Voir www.lireetpartir.com.



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