Le lundi 1er septembre 2003
par Terresdecrivains.com
"Je m’assis dans un coin, dans la lumière de l’après qui filtrait par-dessus mon épaule, et je me mis à noircir mon cahier. Le garçon m’apporta un café crème et j’en bus la moitié quand il fut un peu refroidi et laissai l’autre moitié dans la tasse pendant que j’écrivais. Puis je cessai d’écrire ; mais je me refusais à abandonner le fleuve où je pouvais voir nager une truite dans un trou, tandis que la surface de l’eau se gonflait doucement sous la poussée du courant contre les pilotis du (…)
lorsque je pénétre à la closerie des lilas, je retrouve les traces des pas de ma grand-mère qui y écrivit, parla , discuta avec les talentueux Paul Fort et Max jacob. Je cherche ses traces, peut-être, connaissez-vous son ombre ? Peut-être l’avez-vous croisé au coin d’une de ces tables, entre deux cafés-crème ? Elle s’appelait Marie Jade et demeure encore à ce jour un de nos plus grands poètes adulée par Paul Fort, mais toujours méconnue.