Max AUB à Paris et ailleurs

Le dimanche 19 juillet 2020.
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3 cité Trévise à Paris

Max Aub naît en 1903 à Paris, 3 cité Trévise, derrière les Folies Bergère, d’un père allemand et d’une mère française. La famille s’installe bientôt 73 rue du faubourg Poissonnière. Au rez-de-chaussée se trouve une librairie qui, associée à la passion que sa mère porte à Victor Hugo, donne à Max le goût des histoires et des livres. Il étudie au collège Rollin, rue Trudaine (aujourd’hui lycée Jacques Decour).

La famille passe ses vacances dans la maison de Montcornet, près de Labosse, à 20 km de Beauvais dans l’Oise. C’est là qu’elle est surprise par la déclaration de guerre en août 1914. Afin de ne pas être considérés comme ennemis de la France, M. Aub préfère faire venir les siens en Espagne, à Valence. A Paris, les biens de la famille sont vendus comme "biens de l’ennemi".

Entre 1920 et 1935, Max sillonne l’Espagne en alternant deux activités : son métier de représentant de commerce dans la vente de bijoux et l’écriture de poèmes et de pièces de théâtre. A Paris, il fait la connaissance de Copeau, Dullin, Jouvet, Georges Pitoëff.

Il adhère au Parti Socialiste Ouvrier Espagnol en 1927 et s’engage en 1936 aux côtés des Républicains espagnols, d’abord en dirigeant le journal socialiste Verdad, puis en étant attaché culturel de l’ambassade d’Espagne à Paris. Les Aub habitent 83 boulevard Suchet en 1937, puis 54 rue Pelleport en 1938, puis 7 rue du Capitaine Ferber en 1939.

Pendant le second semestre 1938, il assiste André Malraux dans le tournage en Espagne du film "Sierra de Teruel". En 1939, Aub entreprend d’écrire une fresque romanesque sur la guerre d’Espagne. En février 1940, il est dénoncé à l’État français par l’ambassadeur franquiste à Paris comme "ressortissant allemand qui fut naturalisé par le gouvernement rouge ; juif, communiste notoire d’activité dangereuse". Il est arrêté par la police française le 5 avril 1940 et envoyé au camp du Vernet d’Ariège, où il sera emprisonné à nouveau en 1941 après avoir été libéré. Il est ensuite envoyé au camp de Djelfa, en Algérie. Libéré à nouveau, il réussit à embarquer en septembre 1942 pour le Mexique, qui sera son pays d’adoption jusqu’à la fin de sa vie.



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