Gustave FLAUBERT à Trouville

Le jeudi 14 août 2003.

Août 1836. Flaubert a quinze ans lors de ces vacances familiales à Trouville. La famille a choisi l’Auberge de l’Agneau d’Or, qui se tient à l’angle du quai et de la rue du Commerce (maintenant rue de Verdun -notre photo).

Les parents de Madame Flaubert possèdent le domaine de Géfosse, près de Pont-l’Evêque et de Saint-Hymer, et Trouville -où la famille a déjà passé l’été 1834- est la plage la plus proche. La route entre Pont-l’Evêque et Trouville reste difficile, et les deux seules auberges de la petite ville sont appréciées par les plaisanciers. Gustave est un renfermé. Car, pour échapper aux malades et aux cadavres qui font son décor quotidien à l’hôpital de Rouen dont son père est chirurgien en chef, comme pour échapper à sa mère qui n’exprime qu’inquiétudes et déceptions à son égard (tout comme Balzac, il n’est pas le rejeton préféré…), il se réfugie en lui-même et auprès de ses amis… et dans la lecture de Don Quichotte. À neuf ans, il se voit déjà auteur dramatique. Au collège, il dévore Hugo et Dumas, qui ont l’âge d’être ses grands frères, Michelet, Shakespeare, Walter Scott, Voltaire, Beaumarchais, Rabelais,… Il écrit des petits récits historiques, il rêve de héros aventuriers et d’héroïnes aimées d’amour profond. Une cape qu’il ramasse un jour de ce mois d’août 1836 sur la plage de Trouville va décider de sa vie.

La propriétaire en est Elisa Schlésinger, vingt-six ans, belle comme une sirène, vivant maritalement avec un prussien et mère d’une petite Marie. Touché ou amusé par le grand et timide prétendant de sa compagne, Maurice Schlésinger l’invite à se joindre à leurs parties de bateau et à leurs promenades, alors qu’Elisa n’est sans doute pas consciente des sentiments qu’elle inspire au jeune homme. La fin de l’été les sépare. On se quitte sans se laisser d’adresse.

En 1838, il termine le récit de cette rencontre : Mémoires d’un fou, sa première oeuvre achevée. Comme pour un pélerinage, il retourne à Trouville lors de l’été 1853. Il loge au-dessus d’un pharmacien, quai Ferdinand Moureux, et à l’hôtel Bellevue.

Autres demeures de l’auteur
L’écrivain a également habité Rouen, Croisset, Paris. Il est enterré au cimetière de Rouen (carré M, second rang).

Quelqu’un à contacter ?
Association des Amis de Flaubert et de Maupassant, s/c Hôtel des Sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen (tél. 02 35 71 21 97, fax 02 35 89 07 01).

À voir aux alentours
Présences littéraires alentour :
- Marguerite Duras à Trouville.
- Marcel Proust à Cabourg et Trouville,
- Charles Baudelaire à Honfleur.
- Alphonse Allais à Honfleur.
- Henri de Régnier à Honfleur,
- Françoise Sagan à Equemauville,
- Gaston Leroux à Yvetôt,
- André Gide à Cuverville,
- Maurice Leblanc à Etretat,
- Maupassant à Fécamp et Etretat.

Petite bibliographie
Gustave Flauvert à Trouville. Article dans Demeures inspirées et sites romanesques, tome IV, Editions de l’Illustration. Paul-Emile Cadilhac et Robert Coiplet.
Flaubert. Henri Troyat. Livre de poche n°4380.



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